La violence conjugale est une problématique d’ordre social préoccupante, exacerbée par les mesures de confinement qui accroissent le pouvoir du conjoint violent et la vulnérabilité des victimes. D’ailleurs, la directrice de la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes, Manon Monastesse, a récemment déclaré que le Québec fait face à une épidémie de féminicides. Dans la même veine, le Gouvernement du Québec en est à son quatrième Plan d’action gouvernemental en matière de violence conjugale, et le comité non partisan a complété le rapport Rebâtir la confiance, lequel formule 190 recommandations ayant pour but d’améliorer l’accompagnement judiciaire des victimes d’agression sexuelle et de violence conjugale. Il en ressort que la victime de violence conjugale doit être davantage considérée par le système de justice criminelle. Notre invitée nous parle d'une conséquence plutôt méconnue de la violence conjugale : le cas où la victime fait face à une accusation criminelle. |Clara-Élodie De Pue est avocate et détentrice d’un baccalauréat en droit et d’un certificat en victimologie de l’Université de Montréal. Clara-Élodie s’intéresse au droit criminel et au traitement des victimes d’actes criminels par le système de justice. Après avoir exercé près de trois ans à titre de procureure aux poursuites criminelles et pénales à Val-d’Or (DPCP), elle complète actuellement une maîtrise en droit avec mémoire à l’Université McGill où elle se concentre sur un aspect méconnu de la violence conjugale : le traitement judiciaire des victimes de violence conjugale qui font face à des accusations criminelles. |N.B. Cet épisode a été enregistré le 26 mars 2021. Les opinions exprimées ne constituent pas des avis juridiques et n'engagent que les individus qui les ont formulées.

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2021-03-26 11:52:00